So long, 2016 • Québec

Un peu à la bourre sur mon bilan de 2016, j’ai eu l’idée subtile de gagner 6 heures de plus en allant fêter le nouvel an au Québec.

Ou comment commencer tranquilou le décompte au champagne, quand vous étiez déjà à roupiller avec la boite de Doliprane à proximité de l’oreiller.

La vidéo de cet article retrace ces jolies vacances, où je fus entourée de français fraîchement expatriés. Très fraîchement (-15°C environ). En revanche le texte de cet article parlera plutôt aux amateurs d’imagerie numérique.

So long, 2016 • Québec from Tania Houlbert on Vimeo.

27 décembre 2016 donc, me voilà dans l’avion avec moult vêtements chauds, pas mal de bouquins. Et surtout mon boitier Sony Alpha 7ii et l’attirail Sigma : converter MC-11 pour adapter sur mon Sony des objectifs monture Canon, 35mm F1.4 DG HSM Art, 20mm DG HSM 1.4 Art. Autant vous dire que le sac pèse un peu. Deux semaines pour tester deux jolis « cailloux » (j’aime parler photo comme un vieux loup de mer, ayant vu du pays) dans le Grand Nord. Ça tombe bien, je suis fan des paysages monochromes qu’offre le Québec en hiver, j’espère que vous apprécierez les images que j’en ai tiré.

Vous pouvez retrouver sur Instagram les photos du périple, shootées au Sony et principalement au 35mm. Et également 3 courtes vidéos de p’tits moments singuliers, vécus du côté du Fjord du Saguenay. C’est amusant car j’avais déjà fait ce voyage en 2011, mon premier grand voyage, accompagnée d’un boitier Canon 60D. Je n’ai rien reconnu sous la neige. Et ma façon de réaliser des vidéos a bien changée aussi !

Revenons à nos cailloux & co.

• Le converter MC-11. J’en utilisais un autre avant. Mais ça, c’était avant. Je n’ai pas testé toutes ses capacités, je me suis contentée de le mettre sur le boitier et d’y monter les deux objectifs Sigma monture Canon. Simple, efficace, léger. Et, hourra, l’autofocus marche du tonnerre avec !

• Le 20mm f/1.4. Pas encore très à l’aise avec les grands angles. J’ai trop de choses dans l’image, je ne sais pas quoi en faire, j’ai l’impression que tous les reliefs sont aplatis, je cherche une amorce pour donner plus de force à la profondeur, à la perspective… Bref, j’ai moins sorti le 20mm que le 35. Mais j’aime tenter quelques clichés avec tout de même, ça me fait bosser, autant ne pas rester sur ses acquis !

Du coup, je me suis amusée à me rapprocher de détails, un tronc d’arbre gelé, une plante malmenée par les vents… Et en effet, c’est impressionnant. Le piqué est dingue, ouvert à 1.4 le sujet se détache devant un immense paysage dans le flou de l’objectif, ça permet de replacer l’élément vraiment dans son contexte plutôt que d’être serré et centré dessus. On respire plus, et c’est plus représentatif du Québec : une petite plante, perdue dans l’immensité du Fjord enneigé… Ça fait sens, je vais peut-être me mettre un peu plus au grand angle 🙂

Point de déformation d’image à noter, un rendu des couleurs et des contrastes vraiment bluffant. Bon, le p’tit hic c’est qu’avec le froid, la lentille convexe avait bien du mal à s’acclimater rapidement à l’extérieur, du coup un petit rond de buée apparaissait et mettait un sacré bout de temps à s’évaporer. Et rebelote dès que je rangeais l’objectif dans le sac pour le ressortir quelques minutes plus tard… Il aurait mieux fallu le laisser monté sur l’appareil et laisser le tout prendre l’air frais. Au risque que ce soit les batteries qui n’apprécient guère la température.

• Le 35mm f/1.4. Je viens de découvrir ma nouvelle focale préférée ! J’ai quasi tout shooté avec, je la trouvais bien assez large pour la plupart des panoramas, et excellente pour les portraits. L’objectif est lourd, on ne va pas se mentir, je ne m’attendais pas à ça. Mais ça vaut le coup de le trimballer tout de même. De tous les objectifs que j’ai testé, c’est sans doute celui-ci qui a offert le meilleur piqué. Et puis je reste très à l’aise avec les grandes ouvertures de diaph… j’aime le flou, quoi. Autant vous dire qu’à f/1.4, je fus charmée ! Même retour que pour le 20mm : rendu couleur et contraste de dingue ! Je n’ai pas eu à retoucher énormément les images avant de les poster.

Les images Sony ont tendance, en terme de balance des blancs, à tirer un peu sur le vert. Donc à part ajouter une touche de magenta, je n’ai pas retouché les photos et vidéos.

Si toutefois il vous vient une question, un détail que j’aurais négligé par inadvertance, au sujet de ce matériel, n’hésitez pas à m’en faire part. Et pour toute information complémentaire sur l’utilisation d’appareil photo numérique par grand froid, c’est par ici ! Ça date un peu, mais les astuces sont toujours les mêmes 😉

Merci à Sigma de m’avoir confié ce beau matériel pendant mon séjour, et à très bientôt pour d’autres aventures.