Nager avec les tortues, Basse-Terre – Guadeloupe

Parmi les différentes Îles des Antilles, nous avions choisi la Guadeloupe : pour la Basse-Terre. Le sable blanc et chaud, le bruit des vagues, l’eau tiède et turquoise et la brise dans les arbres… Grande-Terre est parfaite pour déconnecter. Un avant-goût décontractant et paradisiaque de la Guadeloupe. Et puis, quand on s’est senties bien reposées, l’appel de la jungle s’est fait entendre ! Direction Malendure, où nous avons posé nos valises pendant quelques jours, dans une cabane tout confort !

Au large de Malendure, il y a les îlets Pigeon, connus pour leur réserve naturelle (la réserve Cousteau). Il y a tellement à voir sans aller au large, que je n’ai même pas pris le « temps » pour faire une plongée. Depuis la plage, il suffit de nager quelques mètres, pour tomber sur des tortues vertes en pleine balade…

C’est un dimanche, j’apprends qu’un cousin à moi, que je n’ai jamais rencontré, vit avec sa femme et ses deux enfants en Guadeloupe. Il ne m’a jamais vu, et nous convie tout de même sur le voilier gardé par un ami marin, en mouillage à Malendure.

Martial, c’est le nom du capitaine, débarque avec le fameux cousin sur l’annexe du bateau… Un zodiaque pas bien grand, un peu dégonflé, et avec un moteur plutôt capricieux. Le ton est annoncé : on va prendre la vague ! Sur le mono-coque, ça bouge beaucoup. Un seul remède contre le mal de mer : le Ti Punch. Heureusement que la famille est là pour nous faire découvrir LA méthode pour faire son sirop de citron vert avant de verser le Rhum.

Le frère de Martial et mon cousin lancent un barbeuc sur le bateau. Une sorte de bassine accroché à la rambarde, avec une grille et du charbon. Un remous, et les chipo partent à la flotte, englouties en moins de deux par les barracudas qui traînaient aux alentours. On va peut-être redescendre à terre pour le pique-nique, non ?

Martial a tout prévu, il nous accueille comme si on était à la maison. C’est un cordon bleu, le coeur sur la main, le pied marin et la main verte. Il nous raconte que quand il a eu sa dose de bleu, il s’occupe du potager des copains. Il y va tout de même de ses petites blagues de baroudeurs, et se présente comme un célibataire de 45 ans, « à la libido fantaisiste ». Le message est passé… On va plutôt aller nager, nous ^^

Que de belles rencontres en tout cas, ce jour là. Toute l’équipe avait préparé des mets de produits locaux (salade de fruits à pain, jus de goyave), et j’ai pu rencontrer les quatre joyeux lurons dont me parlait souvent mon père. Tous, le sourire jusqu’aux oreilles, tous, le petit mot gentil et attentionné pour savoir si l’on passait une bonne journée. Et puis les tortues… On est allées nager plusieurs fois, avec elles. C’était magique, parfois on relevait la tête et on se voyait s’éloigner du bord. Plus aucune notion des distances et du temps, sous l’eau avec les tortues…

Mais Basse-Terre c’est aussi les randonnées dans la jungle ou sur le littoral. La chance qu’on a, en France métropolitaine ou dans les DOM, c’est d’avoir un littoral très bien protégé. J’ai visité des pays où le littoral était inaccessible ou servait de décharge publique… Ici, il est longé par des sentiers, ou complètement sauvage. Nous avons fait le sentier de la Grande Pointe à Trois-Rivières. Mieux vaut ne pas avoir le vertige, certaines descentes sont abruptes, certains escaliers en bois glissent un peu ! On traverse la forêt, on aperçoit la ruine d’un moulin, puis on surplombe l’océan. Les paysages varient à chaque virage, des falaises aux criques de galets…

Un peu plus haut, dans les terres de Trois-Rivières, se cache le « Jardin Malanga« . Un hôtel et une table d’hôtes, tenus par Julien Lucas et sa femme Camille. C’est un endroit apaisant, entouré d’un jardin très bien entretenu, avec vue sur l’Archipel des Saintes. Julien et Camille ont repris la direction il y a peu, attentionnés et discrets, ils nous ont parlé de leurs métiers-passions, de leur découverte de la Guadeloupe… Un vrai coup de coeur pour ce jeune couple plein de volonté ! Julien Lucas, Chef Cuisinier, nous a fait déguster un poulet au coco revisité, et un cheesecake dont il a mis 4 mois à élaborer la recette : léger et fondant, le meilleur cheesecake que j’ai goûté !

La maison coloniale, transformée en séjour et table d’hôtes, fait tout le charme pittoresque du lieu. Dans le jardin : des poules, des chatons gambadent. On serait bien resté là quelques heures de plus… Mais Basse-Terre avait encore beaucoup de choses à nous faire découvrir…

Entre autre… Les sauts ! Les cascades d’eau turquoise se jetant dans un bassin en plein milieu de la jungle. Pour moi, c’est l’image du paradis même. J’étais comme une enfant, à jouer dans l’eau bien fraîche ! Et mon bassin préféré : le saut d’Acomat. Pour y arriver, c’est simple : il y a des panneaux depuis Malendure, et à la 2e patte d’oie que forme la route, il faut prendre à droite et se garer tout de suite. En contre-bas, on entend l’eau de la cascade, il suffit de passer le grillage et de descendre à pied quelques minutes.

Le saut d’Acomat

Anse de la Perle, Deshaies

Source chaude de Thomas

L’Île de Basse-Terre est vraiment fascinante : entre plages de sable ocre, blanc, noir ou gris… Entre les randonnées sur la Soufrière, au paysage lunaire, sur le littoral aux mille reliefs, ou dans la jungle… Il y a tant à voir que j’ai déjà fait ma liste pour ma prochaine venue ! Malendure était un endroit parfait pour s’y loger : non loin des tortues, entouré par le saut d’Acomat, les sources chaudes de Thomas… J’y serais bien restée quelques temps encore. Mais Marie-Galante nous attendait, alors il a fallut refaire ses valises. Et ce sera le sujet du prochain article 🙂

 

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L’Île de Basse-Terre est vraiment fascinante : entre plages de sable ocre, blanc, noir ou gris… Entre les randonnées sur la Soufrière, au paysage lunaire, sur le littoral aux mille reliefs, ou dans la jungle… Il y a tant à voir que j’ai déjà fait ma liste pour ma prochaine venue ! Malendure était un endroit parfait pour s’y loger : non loin des tortues, entouré par le saut d’Acomat, les sources chaudes de Thomas… J’y serais bien restée quelques temps encore. Mais Marie-Galante nous attendait, alors il a fallut refaire ses valises. Et