À l’ombre des raisiniers, Grande-Terre – Guadeloupe

> Voici le premier volet de 3 articles, relatant mes 2 semaines dans les Îles de Guadeloupe avec Bérangère. Vous retrouverez toutes les photos du séjour ici ! <

Ce matin-là, à Gosier, il pleut. Mon premier contact avec la Guadeloupe : l’odeur de la jungle humide, un ciel sombre et doré, les cocotiers secoués par le vent. Ce n’est pas pour me déplaire, des mois que j’attends ces vacances, rien ne pourra entamer ma bonne humeur !

Et puis les nuages se dispersent vite, au dessus des Îles de Guadeloupe. Et lorsqu’on passe du froid parisien à la chaleur des tropiques, autant y aller par palier. C’est ce que je me suis dit également en me badigeonnant de crème solaire toutes les 2h, et en restant à l’ombre : allons-y doucement pour le premier jour. Ça ne m’a pas empêché de prendre un coup de soleil (presque) intégral. Le ton était donné : une première journée pluvieuse partiellement, et pourtant une peau écrevisse au bout de quelques heures.

Nous sommes logées à Gosier, à la Créole Beach, pour notre première semaine à Grande-Terre. Histoire de se remettre du décalage horaire, on passe la journée à somnoler sur les transats de l’hôtel. La plage est jolie, l’eau turquoise (ce n’est donc pas une légende) et quelques pélicans viennent pêcher en face de nous. On se prendrait vite au jeu de passer les 15 prochains jours allongées là. Mais non…la Guadeloupe regorge de paysages surprenants, et c’est pour ça que nous sommes ici !

Plage de Petit Havre

Plage des Raisins Clairs, Saint-François

B. sur l’Anse Vinaigri, à la sortie de Gosier

Je n’étais jamais partie au soleil lorsqu’il fait encore froid et gris à Paris. J’ai souvent entendu les bienfaits d’un séjour sur une Île pour faire un break en plein hiver métropolitain, je n’avais jamais testé. Plutôt du genre à barouder, j’avais peur de trouver le temps long, allonger sur le sable blanc. Que nenni, que nenni ! Rattraper son retard en lecture sur sa serviette, au son des vagues et des oiseaux… Observer les fonds marins en snorkeling, dans une eau transparente et tiède… Se balader sur le marché de Pointe-à-Pitre et déguster les jus de fruits locaux… La Grande-Terre, c’est l’idéal pour déconnecter. Les plages et anses sont toutes différentes, suivant que vous préférez les remous ou le calme, le sable blanc ou le sable ocre, les cocotiers ou les raisiniers, la foule ou la solitude… Le petit jeu sera de changer chaque jour de coin, de longer le littoral pour trouver où poser sa serviette, et de découvrir à chaque fois les couleurs de Grande-Terre.

B. a fait son baptême de snorkeling à l’Anse Vinaigri. Une eau calme, claire, on a pied loin et on ne risque pas de se cogner sur un rocher : première étape validée. Nous étions prêtes à découvrir des fonds plus animés : comme sur la plage de Petit Havre.

Porte d’Enfer

Cimetière de Morne-à-l’Eau

Il faut se lever avec le soleil pour voir la Guadeloupe. Faire le lézard sur les plages, ce n’est pas un choix de vie ici, c’est une obligation ! Passé 10h il fait trop chaud pour la balade en plein cagnard. Passé 18h, la nuit est tombée. Mieux vaut ne pas se faire au décalage horaire et se coucher avec les poules, pour profiter de ses journées ! C’est ce que nous avons fait : à commencé par la visite du cimetière de Morne-à-l’Eau. Je ne suis pas particulièrement une fan des cimetières, mais celui là a quelque chose… Les sépultures sont recouvertes de carrelage noir et blanc, donnant au lieu un aspect d’échiquier géant, de jeu de dames… Il n’y a pas d’explications assurées rapport à ces décorations. Alors on a juste apprécié l’effet, pris quelques photos.

On crapahute quelques heures, et la chaleur est à son apogée. On s’est trouvé un coin à l’ombre, ouvert sur l’océan, accueillant la brise du large : la Toubana. Les plats créoles sont de toute façon, pour moi, délicieux. Mélanges de sucré-salé, de poulet et de fruits locaux, d’épices et de poissons frais… Et à la Toubana, le chef revisite les classiques, ou propose de l’original avec ce qu’il a sous la main… Le tout accompagné d’une Carib, la bière blonde des Antilles, on était aux anges ! La vue… La vue quoi ! Piscine à débordement sur l’océan, et « Bar de la Mer » avec sièges plongés dans l’eau, palmiers, transats à l’ombre pour digérer. Un petit paradis, cet hôtel-restaurant.

La Toubana, Hôtel-Restaurant

Bien entendu on a testé le Bokit aussi, ce sandwich chaud garni de…de…de ce que vous voulez : poulet, fromage, crudités, thon… Bien gras, pas cher, mais ce qu’il faut pour une pause snack entre deux baignades ! Il y a des camions à Bokit partout, souvent voisin des stands de sorbet coco. Ce fut ma révélation, le sorbet coco. Sur la plage des Raisins Clairs, à Saint-François, j’ai découvert la glace Coco-Lait-Épices. Une bombe. J’en cherchais partout après (la relou). Chaque fabricant a sa petite touche à ajouter au sorbet : un peu plus de cannelle, ou de la noix de muscade, une pointe de citron… À chaque sorbet son explosion de saveurs (voyez comme j’y voue un culte). Tous les ingrédients sont pilés et mélangés dans un sceau, tournés à l’aide d’une manivelle. Voilà comment on repère de loin le sorbet coco : le sceau à manivelle. Vous l’avez noté ? C’est bon ?

Le sorbet Coco, plage des Raisins Clairs

Malgré la chaleur, nous nous sommes levées de notre serviette pour visiter Pointe-à-Pitre. Architecture colonialiste, chargée d’histoire donc, mais impressionnante tout de même. Les couleurs passées par le soleil : rose, vert, jaune… Soutenues par le bleu du ciel, et les tissus en madras : c’est joli, simplement. J’ai été, par contre, très déçue par le Moule, à part l’hôtel de ville, rien ne m’a particulièrement marqué. Finalement nous avons fait très peu de « villes », et après l’expérience sous la pluie au Moule, nous sommes parties dans la jungle de Basse-Terre. Nous avions fait le plein de plages aux eaux turquoises !

En attendant la suite du périple, quelques couchers du soleil… Les fins de journées sont magiques en Guadeloupe, même couvertes ! Pour les amateurs de photo : il n’y a pas vraiment de « golden hours » aux Antilles, la nuit tombant très vite. Les 20 minutes de lumière ocre sont donc précieuses…

La Pointe des Châteaux

Coucher du soleil sur Port-Louis

Prochain article : Basse-Terre, et une vidéo 🙂

Merci à « Des hôtels et des Îles » pour l’aide à l’organisation, super équipe !